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La médiation par l’animal pour un meilleur équilibre de vie

Si la médiation par l’animal ne vous évoque rien, peut-être avez-vous déjà entendu parler de zoothérapie ?

De fait ces deux terminologies désignent une pratique unique : la thérapie assistée par l’animal.

La seule différence entre ces deux termes tient dans le statut qu’ils englobent : un zoothérapeute possède en effet un statut réglementé de professionnel médical, alors que ce n’est pas le cas du médiateur par l’animal.

Ainsi, un infirmier comme un praticien de Shiatsu pourront avoir suivi la même formation de thérapie assistée par l’animal, l’infirmier sera zoothérapeute quand le Shiatsushi, lui, sera intervenant en médiation par l’animal.


A. Médiation par l’animal : qu’est-ce que c’est ?


D’après la définition qu’en fait Maryse De Palma dans Entre l'humain & l'animal. La Zoothérapie, "La zoothérapie fait appel aux bienfaits que les animaux procurent aux humains. Elle prend plusieurs formes, comme le fait de posséder un animal domestique à la maison ou l'utilisation d'un animal à des fins thérapeutiques."


Contrairement aux activités assistées par l’animal dont le but est d’éduquer et de divertir les personnes, la médiation par l’animal possède une véritable visée thérapeutique.

Pour ce faire, elle s’appuie sur la relation humain-animal, et notamment sur la sympathie spontanée des Hommes envers les animaux, mais aussi sur le rôle de catalyseur de ces derniers, ou encore sur leur empathie instinctive.


Dans une séance de médiation par l’animal, il s’agit pour le médiateur de construire un programme d’activités impliquant l’interaction entre le consultant et l’animal, et ce dans le but de travailler sur une problématique ou une pathologie.

Les bénéfices sont aussi bien physiques que cognitifs, psychologiques ou sociaux.


B. Une problématique moderne : les maladies de civilisation


Alors que je compilais mes études de cas à la fin de mon cursus de Shiatsu, je me suis aperçu qu’elles avaient toutes un point commun : il s’agissait systématiquement de personnes s’essayant au Shiatsu en dernier recours, après que la médecine occidentale n’avait rien pu faire pour elles.


En y regardant de plus près, je me suis rendu compte que j’avais en effet sélectionné 5 cas dont les maux répondaient à des pathologies modernes, issues du mode de vie occidental actuel, et pour certaines à l’étiologie encore inconnue : la sclérose en plaques, la migraine, la migraine intestinale, le burn-out, et la fibromyalgie.


On a coutume de qualifier ces maladies de « maladies de civilisation », et elles n’en sont que quelques exemples.


Pour les définir simplement, les maladies de civilisation sont des maladies liées à la façon dont les gens vivent leur vie.


Je me suis alors posé la question suivante : n’est-il pas paradoxal que la médecine moderne ne puisse ni expliquer, ni soigner, des pathologies issues de notre époque, quand une médecine ancestrale, ici la médecine traditionnelle chinoise, propose des solutions aux personnes qui en sont atteintes ?


Aujourd’hui les excès sont légion : trop de temps de travail et trop d’activité sur les écrans par rapport au temps de repos accordé génèrent un excès de Yang. « Le jour déborde sur la nuit », et il s’ensuit des désordres physiques, des désordres émotionnels, avec une charge mentale constante, empirés par une alimentation déséquilibrée et souvent de piètre qualité.


Tout cela perturbe nos rythmes naturels et crée des déséquilibres qui engendrent des pathologies.

Le Shiatsu, en calant son travail sur les saisons, le cycle de contrôle (Ko), le cycle d’engendrement (Sheng), va œuvrer à rétablir cet équilibre naturel. C’est pourquoi il s’agit d’une méthode appropriée pour les pathologies de civilisation.


Néanmoins, un travail uniquement en Shiatsu ne sera pas suffisant si le consultant ne s’astreint pas à changer son mode de vie. Les séances seront donc souvent doublées d’un travail de rééducation en termes d’hygiène de vie.


Là est la difficulté : l’efficacité des soins ne dépendra pas uniquement du Shiatsushi, mais aussi de l’implication des consultants. Des bases seront alors à poser en début de séances pour que les stratégies de traitement soient potentialisées par l’engagement des receveurs.


Mais alors comment retrouver un équilibre temps de travail / temps de repos, déconnecter des écrans, prendre le temps de manger…Bref ralentir, déstresser ?

Et surtout comment se motiver à se mettre en action ?


C’est là que l’animal intervient.


C. La médiation par l’animal, outil de prévention du stress


Le contact avec l’animal reconnecte aux valeurs fondamentales de la terre, en total décalage avec l’absurdité du monde moderne qui nous entoure.


Les animaux vivent dans l’instant présent. Ils ne projettent rien et offrent une pause à qui veut bien suivre leur rythme.


Prendre le temps de jouer avec un chien, de caresser un chat, de contempler un cheval qui broute, ou de faire de la cohérence cardiaque en se calant sur les battements du cœur de son lapin, tout chaud lové contre sa poitrine : autant d’activités qui mettent le cerveau au repos et permettent de s’ancrer, pour finalement déconnecter nos neurones et se reconnecter à la terre.


Et quoi de mieux pour déclencher les actions que la mise en mouvement initiée par l’animal ? Ne serait-ce que l’action de sortir son chien alors que l’on est un brin déprimé sur son canapé : ceci est une mise en mouvement importante. Respirer de l’oxygène dehors, faire fonctionner ses muscles, divertir son mental, et potentiellement déclencher des interactions sociales par les rencontres…Que d’endorphines libérées, que de motivation retrouvée !


De visu anodines, les actions réalisées avec un animal sont en fait des outils puissants :


Mise en pause par la contemplation hypnotique d’un chat qui dort, apaisement par l’écoute du ronronnement félin ou du roucoulement du cochon d’inde (ces deux sons étant reconnus comme étant thérapeutiques), reconnexion aux sens par le toucher pour revenir dans son corps et appréhender ses propres limites…Il existe tant de possibilités d’interactions simples pour améliorer notre bien-être !

L’absence de jugement des animaux et leur amour inconditionnel sont des outils thérapeutiques

indiscutables, tout autant que leurs ressentis instinctifs, et leur faculté à nettoyer les énergies négatives.


Enfin, nos émotions ont une odeur. C’est ainsi que les animaux vont sentir notre tristesse, notre peur, notre colère, notre joie ou notre douleur.


D. Quelques axes de travail avec la médiation par l’animal


Le médiateur peut prévoir des programmes d’activités destinés à différents publics avec des animaux entraînés. Exemples courants : enfants (apprentissage, motricité, stress…), adultes (stress, rééducation, pathologie…), seniors (motricité fine, mémoire…).


Ces séances sont complétées avec des jeux, des exercices physiques, des espaces de parole. Elles sont adaptées aux personnes valides comme handicapées, et peuvent être individuelles ou collectives.

Le médiateur peut également travailler d’une autre manière s’il a une spécialité de base. Par exemple un psychologue peut intégrer l’interaction avec l’animal au sein de sa séance pour libérer la parole, pointer une émotion, une problématique, apaiser son patient, etc.


Etant praticienne de Shiatsu, c’est un peu ainsi que je fonctionne : la séance corporelle se passe en présence de l’animal, et j’observe les réactions de mon receveur comme de mon animal pour faire évoluer ma séance. Il se peut que l’animal aille se blottir contre la poitrine du consultant pour le calmer lorsqu’il y a une montée d’émotions, ou encore qu’il se pose à un endroit douloureux.


Je fais confiance à la spontanéité de l’animal et m’intéresse à son interaction avec mon receveur pour enrichir ma séance. Cela me permet d’en apprendre davantage sur mon consultant, et le soin peut tout à fait se conclure sur un jeu avec l’animal ou une séance de câlins.


Voici les effets sur lesquels travailler grâce aux animaux :

- Amélioration de la confiance en soi et en les autres

- Ancrage

- Récupération d’énergie

- Gestion de la douleur

- Reconnexion aux sensations physiques

- Conscience et écoute de soi

- Lâcher-prise

- Amélioration de la mobilité et de la motricité fine

- Mise en action

- Renarcissisation

- Amélioration dans les relations familiales

- Gestion des émotions

- Amélioration des interactions sociales

- Diminution du stress

- Gestion de l’écoanxiété

Et bien d’autres encore !


Il arrive également que mon receveur vienne avec son propre animal.

Je suis tout à fait pour : prendre conscience que la relation avec son animal nous est bénéfique redéfinit la relation humain-animal.

Cela permet non seulement de gagner en indépendance dans la gestion de son bien-être, mais encore cela favorise la révision de la place de l’animal dans notre société.


E. Conclusion


Les animaux ne nous laissent jamais indifférents :


Que l’on ait envie de les caresser, de jouer avec eux, de se blottir dans leur fourrure, ou de leur parler, ils nous accompagnent indiscutablement sur le chemin du mieux-être.


Sentant mieux que personnes nos problématiques, leur nature les pousse inconditionnellement à nous aider.


En s’impliquant à nos côtés ils nous confirment leur abnégation et méritent notre respect. Ainsi, il est essentiel de prendre également conscience que le travail avec un animal impose de le ménager afin de ne pas le conduire au surmenage.


S’il nous aide à aller mieux, aidons-le à rester bien en ne le sollicitant pas de trop.

Et si nous lui faisions confiance pour savoir ce qui est bon pour nous ?

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